PAIX ET LIBERTE

Il faut bien payer ses chaînes quand on les aime, car l’Etat ne nous donne jamais rien gratis, pas même les fers.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 407 à 467
Quatrième partie, pages 439 à 449

La citation du jour n’est pas sans rappeler la célèbre réponse de François Hollande a une question portant sur le financement d’une nouvelle dépense gouvernementale: “C’est l’Etat qui paye”. Il semblerait qu’il avait alors en tête l’aspect technique de la question quand le journaliste avait en tête l’aspect philosophique: en tout état de cause, cela avait fait scandale et était symptomatique du fossé existant entre hommes politiques (qui décident) et du peuple (qui paye).

Concernant le budget de 1849, Frédéric Bastiat insiste sur le fait que les dépenses doivent être réduites plus fortement encore que les recettes, seul moyen de rétablir des finances saines. Il n’entre pas dans les détails mais montre quels sont les obstacles à la réduction des dépenses (les “avantages acquis” auxquels François Mitterrand allait promettre plus tard de ne pas toucher) tout en mettant en garde contre la dérive de la dépense gouvernementale qui aboutit inéluctablement au centralisme le plus complet, incluant le logement, le vêtir et la nourriture (cf. Les expériences communistes du XXème siècle).

Un point intéressant porte sur la méthode: reconnaissant la présence d’intérêts individuels dans toute dépense, il prône une réduction progressive pour éviter les chocs économiques, ce qui n’est pas sans rappeler la recommandation ultérieure de Milton Friedman pour supprimer les barrières douanières (diminution tranches de 20% sur les cinq années à venir).

Autres citations choisies sous Paix et Liberté:
Pages 407 à 415 – Pages 415 à 419 – Pages 419 à 427 – Pages 427 à 439 – Pages 439 à 449 – Pages 449 à 458 – Pages 458 à 467

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