De même, une industrie ne vaut que par la richesse de sa clientèle.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 407 à 467
Troisième partie, pages 427 à 439
Après un détour sur les situations de crise en Angleterre qui ont été imputées aux réformes libérales du gouvernement Peel (rappel que causalité et correlation constituent deux choses différentes), Frédéric Bastiat se penche sur le volet “recettes” du budget.
Les détails chiffrés qui sont présentés ne présentent pas un grand intérêt, sont sujet à débat et sont maintenant totalement obsolètes. Par-contre, les principes qu’il met en cause, analyse ou soutient méritent toute notre attention. Nous avons vu qu’il est convaincu de la pertinence de la courbe de Laffer: c’est dans ce cadre que s’insère la citation d’aujourd’hui. Je la relève car elle va au-delà des problèmes de doctrine fiscale et se trouve au cœur du débat entre libéraux et constructivistes. En effet, ces derniers raisonnent souvent sur la base d’un “jeu à sommes nulles” qui justifierait les systèmes redistributifs pour niveler les richesses entre les “possédants” et les autres. La position des libéraux est que les richesses sont créées tous les jours et que le meilleur moyen de les niveler est de “laisser-faire”, l’enrichissement des uns entraînant l’enrichissement des autres (et même si c’est à un degré moindre, c’est souhaitable). Je suis moi-même convaincu que les expériences “socialistes” du XXème siècle ont montré que les constructivistes étaient du mauvais côté de l’argument dans ce débat mais manifestement, j’ai encore des détracteurs.
Autres citations choisies sous Paix et Liberté:
Pages 407 à 415 – Pages 415 à 419 – Pages 419 à 427 – Pages 427 à 439 – Pages 439 à 449 – Pages 449 à 458 – Pages 458 à 467