VIII. – POST HOC, ERGO PROPTER HOC.

Et l’on vient accuser la liberté des désastres qu’elle prévient et répare du moins en partie!

Frédéric Bastiat
Sophismes Economiques, Deuxième série, pages 187 à 189

Rappel pour ceux qui n’étaient pas attentifs en classe de latin, le titre se traduit par: “à la suite de cela, donc à cause de cela”.

Dans ce très court pamphlet, nous découvrons que les libéraux étaient accusés de tous les maux à la mi-XIXème siècle, y compris des peines créées par les mauvaises récoltes. En effet, les partisans du libéralisme expliquaient avec enthousiasme comment la liberté des échanges allait enrichir le pays tout entier: malheureusement, l’abolition en Angleterre des lois-céréales en 1846 (plus grand succès libéral de tous les temps) fut concomitante avec deux mauvaises récoltes en 1845 et 1846, ce qui masqua quelque peu les bénéfices tirés de cette libéralisation.

Bastiat nous rappelle ici qu’une analyse sérieuse de la situation ne peut pas se contenter de regarder deux phénomènes pour en conclure que l’un entraîne l’autre, ou autrement dit, que corrélation n’est pas synonyme de causalité (le sophisme étant alors “cum hoc, ergo propter hoc”).

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