VI. RICHESSE.

Sans s’en apercevoir, elle se laisse aller à ne considérer que la peine, l’obstacle, l’intérêt du producteur, qui pis est, à le confondre avec l’intérêt public, c’est à dire justement à prendre le mal pour le bien…

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 218 à 223
Harmonies Economiques, pages 207 à 227

En conclusion de ce chapitre sur la richesse, Frédéric Bastiat insiste sur la problématique liée à l’erreur des économistes lorsqu’ils confondent utilité (ce que l’on recherche dans la richesse) et valeur (le coût permettant de créer de l’utilité). Il nous rappelle également que parfois (en l’occurence chez Proudhon), l’erreur “est toute entière dans vos explications erronées, et nullement dans les faits”.

La citation d’aujourd’hui présente en outre l’intérêt de clairement démonter les accusations, ô combien fréquentes, selon lesquelles les libéraux sont au service des riches et du patronat. Clairement, la dérive du capitalisme vers le capitalisme de connivence était déjà bien entamée dans la première moitié du XIXème siècle. Ici, Frédéric Bastiat offre le bénéfice du doute aux hommes politiques, laissant ouverte la possibilité que les erreurs de compréhension les conduisent à confondre l’intérêt public de celui du producteur mais ce qu’il dénonce, c’est bien le fait que les hommes politiques puissent agir au service des producteurs au lieu des consommateurs (qui bien entendu sont les mêmes: le problème est lié à l’aide apportée qui créée des distorsions en raison de son intention initiale mal placée).

Autres citations choisies sous Richesse:
Pages 207 à 211 – Pages 211 à 218 – Pages 218 à 223 – Pages 223 à 227

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *