BACCALAURÉAT ET SOCIALISME

Je n’interpelle pas l’Etat pour lui dire: Soumettez tout le monde à mon opinion, mais bien: Ne me courbez pas sous l’opinion d’autrui.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome IV, pages 443 à 501
Section 478 à 488

Dans cette partie, Frédéric Bastiat montre comment les français ne sont pas libres de choisir l’éducation donnée à leurs enfants, et ce de deux manières. La première est financière; dans la mesure où le père de famille paie des impôts, il finance l’éducation nationale: choisir un enseignement privé l’obligerait à payer deux fois (aux Etats-Unis, le système des “vouchers” et des “charter schools” tente d’apporter une réponse à ce problème de nos jours). La deuxième est morale: dans la mesure où les examens, à commencer par le baccalauréat, sont des examens nationaux, enseigner autre chose que le programme du gouvernement, c’est fermer la carrière future des enfants (ce problème est en partie résolu par une multiplication des filières à partir du XXème siècle en France).

J’ai retenu la citation d’aujourd’hui car elle résume bien ce à quoi correspondent la liberté d’expression et la liberté d’opinion, que bon nombre de dictocrates oublient rapidement dès qu’ils ont le pouvoir: la liberté d’expression, c’est accepter l’expression de ceux qui ne sont pas d’accord, pas uniquement avoir le droit d’avoir une opinion divergente soi-même.

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