Loin que la concurrence, comme on l’en accuse, agisse dans le sens de l’inégalité, on peut affirmer que toute inégalité factice est imputable à son absence.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 349 à 387
Harmonies Economiques, pages 349 à 353
En introduction à son chapitre sur la concurrence, Frédéric Bastiat commence par démontrer par l’absurde qu’elle est indispensable et indissociable de la liberté car “concurrence, ce n’est qu’absence d’oppression. Il s’oppose ici clairement aux constructivistes qui n’ont d’autre choix que d’imposer leurs vues dans l’espoir (ou la conviction) qu’elles sont les meilleures et les plus justes. La concurrence est en fait un élément essentiel pour le développement d’un “ordre émergent” cher à Hayek et que Bastiat, étant donné l’époque à laquelle il vivait, attribuait naturellement à Dieu.
Ensuite, il présente les aspects positifs qu’apporte la concurrence liés au fait que le monde est diversifié: ce dernier point constitue l’inégalité qui est acceptable et ne souffre pas de la concurrence (tout au moins ne se trouve pas lésé par la concurrence, indépendamment des souffrances que peut subir un individu pour d’autres raisons) mais au contraire en profite (par le truchement de l’efficacité économique qu’elle apporte ainsi que l’innovation qu’elle autorise). A l’inverse, réprimer la concurrence crée des injustices et restreint l’innovation: ce sont les inégalités factices qu’il dénonce et qui prennent souvent la forme de privilèges.
Autres citations choisies sous Concurrence:
Pages 349 à 353 – Pages 353 à 356 – Pages 356 à 364 – Pages 364 à 366 – Pages 366 à 371 – Pages 371 à 379 – Pages 379 à 382 – Pages 382 à 387