Il n’est donné à personne d’arriver aux confins de la science. Les savants montent sur les épaules les uns des autres pour explorer du regard un horizon de plus en plus étendu.
Jean-Baptiste Say, cité par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 180 à 189
Harmonies Economiques, pages 140 à 206
Dans cette partie, Frédéric Bastiat nous indique que Jean-Baptiste Say était probablement le premier à avoir critiqué Adam Smith et ses erreurs sur le concept de valeur. La citation d’aujourd’hui qui est de Jean-Baptiste Say sonne comme une excuse vis-à-vis du maître qui était peut-être dans l’erreur mais qui a permis à ses successeurs de monter sur ses épaules. Elle sonne également comme une excuse de Frédéric Bastiat vis-à-vis de Smith et Say.
L’idée de Jean-Baptiste Say est que la valeur provient de l’utilité que procurent les biens et services mais, dans certains cas, il attribuait cette utilité à la nature. Cela pose un problème en ce qui concerne le droit de propriété et justifierait un certain nombre d’attaques contre ce dernier. Frédéric Bastiat étant convaincu que le droit de propriété est indispensable pour le bon fonctionnement de l’économie tente de démontrer ici pourquoi Say avait tort également et pourquoi l’utilité du capital n’est pas un don de la nature mais provient bien d’un service rendu par le propriétaire, justifiant ainsi sa rémunération.
La citation d’aujourd’hui me fait également penser à l’humilité avec laquelle Leonard Read approchait la connaissance, lui qui avait constaté que plus il savait de choses, plus il découvrait que le nombre de choses encore à connaître augmentait.
Autres citations choisies sous De la Valeur:
Pages 140 à 147 – Pages 147 à 151 – Pages 151 à 154 – Pages 154 à 166 – Pages 166 à 169 – Pages 169 à 173 – Pages 174 à 177 – Pages 177 à 179 – Pages 180 à 189 – Pages 189 à 190 – Pages 190 à 191 – Pages 191 à 196 – Pages 196 à 206