C’est une chose merveilleuse que l’homme puisse ainsi réaliser un loisir qui ne nuit à personne et ne saurait être jalousé sans injustice.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 23 à 63
Le sac de blé, pages 39 à 42
En trois courtes pages et autour d’un sac de blé, Frédéric Bastiat introduit les notions d’épargne, de capital circulant, d’intérêt et d’emprunt dans un langage enfantin. Son tour de force est de montrer si facilement d’une part pourquoi l’intérêt est non seulement légitime mais qu’il est bénéfique aux deux parties (l’emprunteur doit certes le payer mais il ne contracterait pas l’emprunt au taux proposé si il n’en bénéficiait pas) et d’autre part que le capital prêté est perpétuel, quand bien même il s’agit d’un sac de blé consommé sur la durée de l’emprunt.
C’est cette dernière caractéristique du capital qui est merveilleuse car elle permet d’offrir des “loisirs” à son propriétaire, en l’occurence une retraite.
On notera que, ni Job, ni Mathurin qui sont ici les parties contractantes, ne sont riches. Le droit juste qui s’applique aux riches comme aux pauvres est juste pour tout un chacun et les principes économiques s’appliquent indépendamment du degré de richesse (ce qui fait que les écrits de Frédéric Bastiat ne sont pas obsolètes, malgré la richesse incommensurable dans laquelle nous baignons en comparaison de lui-même en 1849).
Autres citations choisies sous Capital et Rente:
Introduction – Section 28 à 39 – Le sac de blé – La maison – Le rabot – Section 51 à 63