CAPITAL ET RENTE

…les publicistes qui le nient, les tribuns qui exploitent cette prétendue plaie sociale, conduisent les ouvriers à une lutte insensée, injuste, qui ne peut avoir d’autre issue que le malheur de tous.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 23 à 63
Section 28 à  39

La citation d’aujourd’hui nous rappelle que tous les hommes politiques ont lu Le Prince de Machiavel et que “diviser pour mieux régner” fait indiscutablement partie de leur panoplie. Arrêtons de tomber dans le piège! De manière intéressante, Frédéric Bastiat laisse ici la question ouverte de savoir qui a raison: si ses opposants (socialistes) ont raison sur le fait que l’intérêt est illégitime, alors la lutte ouvrière est légitime; si par-contre, l’intérêt est légitime, cette lutte ne pourra aboutir qu’au désastre (ce que le XXème siècle tend à confirmer et qui n’augure rien de bon pour la suite des événements avec les distortions de taux d’intérêts pratiquées par les Banques Centrales).

Cette première partie introduit la justification de l’Intérêt en le prenant par le biais de l’échange. Il montre que soit en introduisant un échange de numéraire en utilisant une variable temps, soit en utilisant l’échange de deux actifs tangibles, l’absence d’intérêt introduirait une injustice dans l’échange. Dans sa démonstration, je trouve aussi particulièrement intéressant le fait que Frédéric Bastiat explique que l’échange de services est à la source de la valeur, sans faire aucune référence au temps de travail qui constituait l’erreur d’Adam Smith ou Karl Marx, comme a pu le montrer Carl Menger par la suite, et contrairement à ce qu’il avait écrit six mois plus tôt.

Autres citations choisies sous Capital et Rente:
Introduction – Section 28 à  39 – Le sac de blé – La maison – Le rabot – Section 51 à 63

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