La direction artificielle, imprimée au capital et au travail, vaut-elle mieux que leur direction naturelle?
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 25 à 39
Décembre 1846
Voici un article publié initialement dans le Journal des Economistes qui me semble fondamental pour comprendre les problématiques de mauvaise allocation du capital, concept qui sera étudié plus en détail par Ludwig von Mises. L’éditeur Guillaumin ne s’y est pas trompé en ajoutant trois notes de bas de page faisant référence à d’autres textes des Œuvres Complètes et permettant d’aller plus loin dans la réflexion. Il s’agit des:
- Chapitre XX des Harmonies Economiques expliquant la manière dont les mauvais décisions sont “punies” dans un régime libéral.
- Chapitre VII de Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas dans lequel il dénonce le miroir aux alouettes que constitue le déplacement de richesses par le gouvernement qui se substitue à la véritable création de richesses par l’échange libre.
- Chapitre V des Harmonies Economiques expliquant pourquoi et comment l’échange libre est créateur de richesses.
La réponse à la question citée aujourd’hui est bien entendu que la direction artificielle qu’il dénonce par ailleurs régulièrement dès qu’il critique les constructivistes, est considérablement inférieure à la direction naturelle. Une des raisons fondamentale pour cela est que, en matière d’innovation (qui va permettre l’amélioration de la productivité), “au bout de chaque expérience il y a une pierre de touche, le compte de profits et pertes, qui est bien le plus franc, le plus logique, le plus péremptoire des redresseurs de torts.” J’ajouterais que Friedrich Hayek a apporté une raison supplémentaire dans son discours de réception du Prix Nobel comme nous avons pu le voir lorsque Frédéric Bastiat s’émerveillait de l’approvisionnement quotidien de Paris.