LETTRES A RICHARD COBDEN

Que le progrès nous vienne du couchant ou de l’aurore, pourvu qu’il vienne.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 143
Lettre du 22 octobre 1846

La citation d’aujourd’hui conclut une réflexion de Frédéric Bastiat sur le nationalisme (avant l’heure, si l’on considère qu’il est né avec Bismarck) et qu’il nomme “la jalousie nationale”. Or la qualité de ceux qui font progresser l’humanité est universelle et ne peut être attribuée à l’endroit où ils sont nés.

Il est clair que si Frédéric Bastiat se sentait français, il avait la plus grande admiration pour les hommes épris de liberté d’où qu’ils viennent et ne pouvait s’enorgueillir d’être français avant tout: il était un homme du monde. Il indique également dans sa lettre que “les nations s’enorgueillissent beaucoup d’avoir produit un grand musicien, un bon peintre, un habile capitaine, comme si cela ajoutait quelque chose à notre propre mérite”. Cette citation traduit le fait que le nationalisme est aussi une forme de collectivisme, or nous sommes tous des individus: si l’on peut se réjouir du succès des uns ou des autres, ne nous trompons pas sur la source du mérite, elle est individuelle.

J’hésitais ici à relever une autre citation qui m’est chère, j’en profite donc pour la donner à brûle-pourpoint: “il n’est pas nécessaire de tuer les gens pour leur apprendre à vivre”. Il fait là référence à un discours de Richard Cobden et voilà une vérité qu’il est bon de garder en tête lorsqu’on voit tous les constructivistes prêts à imposer leur bien aux individus malgré eux. 

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