L’équivalence des services résulte de l’échange volontaire et du libre débat qui le précède.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, page 535
Harmonies Economiques
La citation du jour constitue une des meilleures définition de la valeur que l’on peut trouver chez Frédéric Bastiat, déjà abordée dans le chapitre qui lui est consacré. Dans ce chapitre qui porte sur la différence entre services privés et services publics, on entrevoit un des problèmes majeurs liés à ces derniers, à savoir l’impossibilité qu’il y a à déterminer la valeur des services publics. Ce n’est pas à dire qu’ils sont nécessairement mal valorisés mais dans la mesure où l’échange de services publics n’est pas volontaire et qu’il ne fait pas l’objet d’un libre débat sur son prix, il est impossible de savoir si leur valeur est déterminée correctement.
Quant à la valorisation des services privés, il est important de noter que le libre débat qui la précède peut prendre plusieurs formes. En effet, on pourra penser que le prix du yaourt dans un supermarché ne fait pas vraiment l’objet d’un débat. Or, dans la mesure où l’échange est libre, que le vendeur demande le prix qui lui chante et que l’acheteur est libre de refuser ce prix, il y a bien débat: si le vendeur ne peut écouler sa marchandise au prix souhaité, il faudra bien qu’il revoie ses prétentions et si l’acheteur refuse tous les prix qui lui sont offerts, il finira par se retrouver sans yaourts. Ce n’est pas parce que l’un ou l’autre refuse le prix que d’autres ne seront pas en mesure de l’accepter.
La concurrence entre acheteurs et la concurrence entre vendeurs permet de déterminer la valeur du bien ou service qui est fonction de la valeur de tous les autres biens et services offerts à l’échange, à condition que cette concurrence puisse être exercée librement.
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