Un moment, on aurait pu croire que le cœur humain lui-même allait subir une grande transformation et secouer le joug de l’intérêt pour n’admettre que le principe du dévouement.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, page 445
Harmonies Economiques

C’est sur un ton ironique à propos de la Révolution de Février que Frédéric Bastiat dénonce cette erreur majeure et toujours actuelle qui consiste à vouloir imposer la bonté des gens comme solution. La bonté est certes une qualité fort répandue dans le monde et c’est heureux. Malheureusement, elle n’est pas seule et lorsque l’on cherche à créer des institutions, il est primordial de ne pas en faire une condition de fonctionnement.

La citation du jour me rappelle Milton Friedman reprenant cette idée quand il plaidait pour limiter les pouvoirs du gouvernement, expliquant (malheureusement, je n’ai pas relevé de citation -n’hésitez pas à proposer une référence en commentaire) qu’il ne fallait pas compter sur un homme providentiel pour que le gouvernement fonctionne bien mais, au contraire, s’assurer que les institutions peuvent fonctionner même si un sombre crétin se trouve aux manettes.

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