Les socialistes ne sont que ridicules quand ils déclament contre les intermédiaires. Est-ce-que les intermédiaires s’imposent par la force?
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, page 442
Harmonies Economiques
Après un hiatus de près d’un an, je reviens à mon blog avec un chapitre, Des Salaires, un peu ardu dans sa construction (plus de 40 pages sur un sujet qui a beaucoup évolué) mais truffé d’idées profondes qui vont me permettre de relever sept citations pour les deux semaines qui viennent sans que je tente de découper le chapitre dans son déroulement logique. Pour chaque citation, j’indiquerai la page où elle se trouve dans l’édition de 1864.
Une première curiosité est l’endroit du débat à l’époque: Frédéric Bastiat défend le salariat face aux socialistes de l’époque qui semblaient le blamer de tous les maux. En conséquence, une bonne partie du raisonnement utilise la comparaison du salaire avec l’assurance dans la mesure où les deux ont pour objectif d’offrir un certain degré de stabilité et de tranquillité d’esprit, que ce soit au salarié ou à l’assuré.
C’est dans le contexte d’une telle comparaison que je tire la citation d’aujourd’hui: les avantages et inconvénients de l’association sont passés en revue et, avec le développement économique, l’apparition d’intermédiaires tant décriés par tous ceux qui sont incapables de voir que la source de valeur n’est pas aussi simple que ce qu’ils peuvent concevoir. La question que pose Frédéric Bastiat ici permet de comprendre immédiatement comment l’échange est créateur de valeur: si je paye un intermédiaire, c’est parce que le service qu’il me rend me coûte (financièrement ou autre) moins cher que si je devais me le rendre tout seul. Par le simple fait que l’échange est conclu, il y a création de valeur.
Bien entendu, ce raisonnement n’est pas valable quand l’intermédiaire est effectivement imposé par la force, ce qui commence à être fréquent de nos jours avec la force publique qui légifère dans tous les sens pour non seulement interdire, mais également prescrire.
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