Le Communisme anéantit la liberté, puisqu’il ne laisse à personne la libre disposition de son travail.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 262 à 294
Harmonies Economiques, pages 256 à 296
Contrairement à ce que je mentionnais dans mon article précédent qui portait sur l’introduction de ce chapitre Propriété, Communauté, Frédéric Bastiat ne considère pas que la Communauté des biens et l’opposé de la Propriété. Le développement de ce chapitre montre comment il voit en fait la part de la propriété diminuer dans la production de biens et services et la part “commune”, qui est “gratuitement” (à condition de payer la part privée) mise à disposition des consommateurs, augmenter. Ce qu’il entend par là, c’est que les gains de productivité sont systématiquement transférés aux consommateurs avec le temps. En cela, ils ne sont pas appropriés par le producteur (ou le propriétaire d’un bien existant dont la valeur relative va diminuer avec la croissance économique issue des gains de productivité).
Cependant, il s’attend à être mal compris dans son raisonnement et précise donc que ceux qui le qualifieront de communiste se trompent. Il explique en quoi il y a une différence entre la mise en commun de la valeur suite aux gains de productivité et la mise en commun de la valeur forcée par un gouvernement. La citation d’aujourd’hui souligne, de manière prévisionnelle, l’essence des problèmes qui seront rencontrés au XXème siècle et la mise en place d’expériences communistes: malgré les forcenés qui s’obstinent à penser qu’un communisme à visage humain est toujours possible et que les expériences passées ne correspondent pas au “vrai” communisme, l’opposition à la propriété privée qui est à la source du communisme nécessite la suppression de la liberté, d’où ont découlé et découleront l’échec de toutes les expériences communistes.
Autres citations choisies sous Propriété, Communauté:
Pages 256 à 262 – Pages 262 à 294 – Pages 294 à 296