Les philosophes modernes qui déclament contre la richesse, sans tenir compte de la différence des moyens d’acquisition, se croient des Sénèques, des Christs. Ils ne sont que des perroquets répétant ce qu’ils ne comprennent pas.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 223 à 227
Harmonies Economiques, pages 207 à 227
A la suite du chapitre sur la richesse, l’éditeur a ajouté une note manuscrite de l’auteur intitulée “Moralité de la Richesse”. Frédéric Bastiat nous rappelle que la question des valeurs morales ou pas n’est pas du ressort de la science économique, ce qui n’empêche pas les économistes de s’y intéresser et d’avoir un avis sur la question, de manière personnelle.
Il constate cependant que la richesse a depuis toujours été un sujet controversé de ce point de vue. Une des raisons qu’il souligne est que la richesse au temps des grecs et des romains était générée par la spoliation. Rappelons-nous que le système éducatif de l’époque était fortement axé sur l’étude du grec et du latin, ce qui biaisait totalement la vision du monde que pouvaient en avoir les individus. C’est l’objet de la citation d’aujourd’hui dans laquelle il dénonce les “philosophes” qui ne comprennent pas que la richesse matérielle visible après l’avènement de la révolution industrielle est d’une origine (et donc d’une nature) totalement différente de ce qu’ils pensent.
Il est étonnant de constater que ce type de discours est toujours porteur de nos jours alors que le système éducatif a fortement évolué. Ce qui est inquiétant, c’est que ce ne sont pas seulement les philosophes qui tiennent un tel discours mais un grand nombre d’économistes également.
Autres citations choisies sous Richesse:
Pages 207 à 211 – Pages 211 à 218 – Pages 218 à 223 – Pages 223 à 227