III. DES BESOINS DE L’HOMME.

Pour amener une chose à son état complet d’UTILITÉ, l’action du Travail est en raison inverse de l’action de la Nature.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 77 à 90
Harmonies Economiques, pages 62 à 92

Cette deuxième partie qui explore les moyens de pourvoir à nos besoins est l’occasion d’introduire les concepts d’utilité, de travail, de capital et de valeur.

De manière intéressante, Frédéric Bastiat avait clairement compris qu’Adam Smith se trompait sur au moins deux points concernant la valeur, à savoir qu’elle était donnée par le travail et que seuls les biens matériels avaient une valeur. Peut-être sa tache fut facilitée car ce sont deux points importants de la théorie marxiste dans laquelle Bastiat ne pouvait se retrouver, même si Das Kapital fut publié après sa mort. Malheureusement, si il touche de près la compréhension à venir de Carl Menger quand il écrit “c’est la libre appréciation de ces services qui est le fondement de la valeur ” ou “Nous verrons plus tard que l’échange est nécessaire pour déterminer la valeur”, on peut penser qu’il se trompe quand il écrit: “c’est dans cet effort, non dans le don de la nature, qu’est le principe de la valeur” (sauf peut-être à penser qu’il fait référence au coût de remplacement que cet effort nécessite dans la détermination de la valeur).

Quoi qu’il en soit, la citation d’aujourd’hui qui nous rappelle que la nature compte pour peu de choses dans les biens matériels dont nous jouissons est une bonne piqûre de rappel contre les idées préconçues qui reviennent sans cesse en se focalisant sur l’aspect matériel des richesses (généralement placées dans un discours mercantiliste qui s’ignore).

Autres citations choisies sous Des Besoins de l’Homme:
Pages 62 à 66 – Pages 66 à 77 – Pages 77 à 90 – Pages 90 à 92

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