DISCOURS SUR L’IMPOT DES BOISSONS

Car, en fait de fonctionnaires publics, il n’y a pas de neutralité: s’ils ne sont pas très-utiles, ils sont nuisibles, s’ils ne maintiennent pas la liberté des citoyens, ils l’oppriment.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 468 à 493
Deuxième partie, pages 477 à 490

Cette deuxième partie du discours porte essentiellement sur la doctrine fiscale du pays avec ses travers et ce qu’elle devrait être.

La citation d’aujourd’hui revient sur un thème évoqué plus tôt concernant le pouvoir de la fonction publique. Dans la mesure où l’action publique n’est pas motivée par la vente d’un service au consommateur qui exprime son besoin en payant ledit service à son juste prix, elle coure un plus grand risque d’erreur. En effet, un des attributs essentiels de l’échange sur un marché, c’est que celui dont le service ne correspond pas à une demande engrange une perte qui à terme doit le faire sortir du marché (non par une mort certaine mais par sa réorientation sur la production d’autres services). Ce mécanisme n’existant pas dans la fonction publique, celui qui produit un service inutile utilise des ressources que d’autres pourraient utiliser de manière utile; pire, lorsqu’il a une fonction bureaucratique, il ne peut qu’empêcher autrui de faire autrement que ce qui est défini par la bureaucratie: si ce n’est pas utile, c’est forcément nuisible par le simple fait d’empêcher autrui de faire comme bon lui semble. La raison en est tout simplement que l’opposé de la liberté, c’est l’oppression.

Autres citations choisies sous Discours sur l’Impôt des Boissons:
Pages 468 à 477 – Pages 477 à 490 – Pages 490 à 493

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