75. – LE PROFIT DE L’UN EST LE DOMMAGE DE L’AUTRE.

Mais hélas! Il n’est pas de massue qui puisse écraser un sophisme.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 327 à 328
Sophismes Economiques, Troisième série

Cette ébauche est extraordinairement courte en raison de la difficulté qu’il y peut y avoir à convaincre qu’une erreur bien ancrée dans la tête des gens en est une. D’après la note de l’éditeur, Bastiat avait commencé à vouloir dénoncer cette erreur selon laquelle le profit de l’un est le dommage de l’autre mais, au regard de la tâche, il se serait lancé dans la rédaction des Harmonies Economiques!

Pour mémoire, lorsqu’une transaction commerciale a lieu, le vendeur fait le choix de se séparer d’un objet (ou service) pour obtenir quelque chose qu’il valorise plus; L’acheteur fait le choix d’acquérir quelque chose qu’il valorise plus que ce qu’il donne en échange. Les deux parties bénéficient de la transaction, il y a création de valeur et, si cette dernière peut-être partagée de façon inégale, le profit de l’un N’EST PAS le dommage de l’autre.

Bien entendu, l’un ou l’autre peut faire une erreur de jugement et parfois, la fraude et le mensonge s’en mêlent, malgré leur interdiction. Mais le nombre de transactions honnêtes surpasse le nombre de transactions malhonnêtes, de beaucoup et suffisamment pour faire du titre de cette ébauche un sophisme.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *