Rechercher les causes de la souffrance, y apporter tous les remèdes compatibles avec la justice, c’est un devoir aussi sacré que celui de maintenir l’ordre.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 255 à 262
Avril 1849
C’est en vue des élections législatives auxquelles il se présente (et sera élu) que Frédéric Bastiat publie cette profession de foi dans laquelle il rappelle les actions qu’il a menées en tant que représentant à l’Assemblée Constituante de 1848. On y constate notamment tout le travail entrepris en vue de former l’opinion publique quand il cite les publications majeures qu’il a pu faire dans les douze mois précédents:
- Individualisme et Fraternité*
- Propriété et loi
- Propriété et spoliation
- Justice et Fraternité
- Capital et rente
- Protectionisme et communisme
- L’Etat
- Incompatibilités parlementaires
- Maudit argent
- Paix et liberté, ou le Budget Républicain
Il rappelle en outre qu’il a tout fait pour suivre sa conscience et ne pas voter selon l’esprit de parti mais avec la gauche ou la droite, selon qu’il fallait “défendre la liberté et la république” ou “l’ordre et la sécurité”. La citation d’aujourd’hui résume bien son état d’esprit lorsqu’il met l’accent sur la justice et l’ordre comme guides dans sa démarche de lutte contre la souffrance.
On apprend aussi que c’est à l’été 1848, autour des journées de juin, qu’il a contracté la tuberculose qui l’emportera le 24 décembre 1850.
* L’éditeur Guillaumin ne retrouve pas de texte sous ce titre et émet l’hypothèse qu’il s’agit de l’ébauche qu’il publie dans ce même volume 7 des Œuvres Complètes (posthume) à la page 328.