INCOMPATIBILITES PARLEMENTAIRES

LES HOMMES AIMENT LA PUISSANCE. Ils l’adorent avec tant de fureur, que, pour la conquérir ou la conserver, il n’est rien qu’ils ne sacrifient, même le repos et le bonheur de leur pays.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome V, pages 518 à 561

Ce dernier texte avant de passer aux Harmonies Economiques (le tome 6 des Œuvres Complètes) explore certains aspects constitutionnels concernant la séparation des pouvoirs. Ces discussions avaient lieu sous la IIème République et si il nous apparaît aujourd’hui évident que certaines fonctions sont incompatibles avec certains mandats électifs, un certain nombre de questions restent d’actualité quand on aborde les problèmes de pantouflage de nos jours.

Pour quiconque s’intéresse à ces problématiques institutionnelles, Frédéric Bastiat nous offre ici certaines réflexions tout en comparant les systèmes américain et anglais au système français.

La citation d’aujourd’hui est elle, tout aussi valable qu’alors et tient à la nature même de l’Homme. On peut regretter ses faiblesses mais il serait dommage de les ignorer et de décréter qu’elles ne devraient pas exister pour que le système politique fonctionne. Frédéric Bastiat en fait le constat et tient à ce que cet élément soit pris en compte lors de l’établissement d’une constitution, aussi révoltant soit-il. Refuser le romantisme qui consiste à croire que les hommes politiques sont des surhommes qui ont le cœur sur la main à tout instant est le meilleur moyen de se prémunir des mauvaises surprises, depuis les stériles batailles politiciennes jusqu’aux guerres meurtrières contre l’étranger. Comme a pu le dire plus tard Milton Friedman: “Je ne crois pas que la solution à nos problèmes soit tout simplement d’élire les bonnes personnes. Ce qui est important, c’est que l’opinion publique soit telle qu’il devient politiquement bénéfique aux mauvaises personnes de faire ce qui est bon.”

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