Il s’agit de savoir si la puissance législative et l’influence politique demeureront aux hommes de rapine ou aux hommes de travail.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 38 à 56
Introduction
Après avoir présenté ce qu’était la Ligue contre la Loi Céréale, Frédéric Bastiat décrit la réaction du gouvernement anglais. Dans un premier temps, le gouvernement a tenté d’apaiser les tensions en “offrant” des avantages au peuple. Il s’agit là de la réaction classique que l’on retrouve encore de nos jours qui consiste à amadouer les électeurs avec des “cadeaux” (qu’ils payent eux-mêmes). Cependant, la Ligue a continué son agitation et exigé la substitution de la justice à l’aumône.
C’est alors que Robert Peel a pris le parti de réformer le système fiscal et protectionniste. Frédéric Bastiat ne se leurrait pas sur l’aspect politicien du premier ministre anglais mais lui reconnaît une finesse tactique permettant d’atteindre l’objectif du libre-échange. Il attribue la poursuite des réformes à l’agitation de la Ligue qui ne s’est pas endormie sur les premières réformes et montre comment Sir Robert les a engagées en ménageant l’aristocratie mais s’est trouvé dans une situation où l’arrêt des réformes n’était pas en option. Le succès de la baisse des droits de douane à l’importation et à l’exportation ainsi que la mise en place provisoire de l’impôt sur le revenu pour compenser les recettes conduira à l’abolition de la loi céréale. La citation d’aujourd’hui reflète le fait qu’à l’heure où il écrit, les réformes sont encore inachevées mais l’histoire montrera que les convictions de Frédéric Bastiat se sont avérées correctes.
Pages 1 à 6 – Pages 6 to 20 – Pages 20 à 30 – Pages 30 à 38 – Pages 38 à 56 – Pages 56 à 72 – Pages 72 à 80