Dans l’isolement, les prospérités se nuisent.
Par l’échange, les prospérités s’entr’aident.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 93 à 139
Harmonies Economiques, pages 118 à 125
La citation d’aujourd’hui vient en complément de celle relevée dans l’introduction à ce chapitre sur l’échange.
L’objet de cette quatrième partie est de chercher à comprendre en quoi l’échange peut être moral. Dans un premier temps, il reprend une idée-phare d’Adam Smith qui écrivait dans La Richesse des Nations (livre 1, chapitre 2): “Ce n’est point de l’affectation du boucher, du brasseur & du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de l’attachement qu’ils ont à leur intérêt personnel”, à savoir que même si les actions commerciales ne sont pas motivées par le bien d’autrui mais par intérêt personnel, elles ont pour conséquence d’améliorer l’ordre économique et le sort de chacun d’entre nous, comme si elles avaient pour but la prospérité d’autrui.
Ici, Frédéric Bastiat va plus loin en dénonçant l’idée fallacieuse selon laquelle “le profit de l’un est le dommage de l’autre” (qui est vrai dans le contexte d’un vol mais pas dans le contexte d’un échange commercial librement consenti). Ce qu’il souligne ici, c’est que l’isolement signifie que les hommes auraient nécessairement des intérêts antagoniques alors que la société se crée justement pour échanger, et comme vu dans la première partie du présent chapitre, coopérer et prospérer grâce aux échanges qui sont créateurs de valeur.
Autres citations choisies sous Echange:
Pages 93 à 95 – Pages 95 à 108 – Pages 108 à 113 – Pages 113 à 118 – Pages 118 à 125 – Pages 125 à 135 – Pages 135 à 139