L’Espagne a adopté le système prohibitif et protecteur, et la voilà plongée dans l’ignorance et la désolation.

John Bowring, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 144 à 153
Drury Lane, 13 avril 1843

Dans ce discours, John Bowring fait l’apologie de la place du Royaume-Uni dans le concert des nations. Il lui attribue le devoir de montrer l’exemple en poursuivant la libéralisation du commerce et prend pour exemples les différentes attitudes vis-à-vis de la liberté pour justifier sa position.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la citation d’aujourd’hui qui dénonce l’autarcie dans laquelle s’est positionnée l’Espagne (je ne sais plus où j’ai lu que lorsqu’elle s’est enrichie de l’or et de l’argent en provenance des Amériques, elle en a interdit l’exportation en dehors de l’Espagne, ce qui a créé d’énormes difficultés économiques). En regard de ce malheureux constat, il illustre l’attitude opposée de la Hollande qui “a découvert le secret de la grandeur des nations: la liberté”.

La thèse sous-jacente de ce discours et que je partage, c’est que la dynamique de libéralisation est créatrice de richesses alors que la dynamique constructiviste et dictatoriale tire les nations vers le bas. Ça a été maintes fois reproduit depuis, que ce soit avec le Wirtschaftswunder en Allemagne fédérale après 1948 (libéralisation), l’Argentine péroniste au même moment (centralisme) ou la Chine après 1980 (libéralisation).