XLIX. DISCOURS AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE

Ce n’est pas la loi qui a donné lieu à la propriété, mais, au contraire, la propriété qui a donné lieu à la loi.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 328 à 339
16 décembre 1847

Ce discours a pour objet la propriété littéraire et fait apparaître certains aspects critiques qu’il peut y avoir à la reconnaître ou ne pas la reconnaître.

La citation d’aujourd’hui vient en préambule et porte sur la propriété en général. Il s’agit ici d’un point essentiel de la pensée libérale dans son opposition à la pensée marxiste. En effet, si comme le pensent les constructivistes, c’est la loi qui crée la propriété, il est bien possible qu’elle ait été définie de manière injuste par ceux qui avaient le pouvoir par le passé. La porte est alors ouverte pour redéfinir ce qu’est la propriété et, éventuellement, la supprimer. En soi, les marxistes pourraient avoir tort quand ils redéfinissent ce qu’elle est mais il pourrait être légitime qu’elle soit redéfinie.

Ce que nous montre Frédéric Bastiat ici est que, non, il n’y a pas de légitimité à redéfinir la propriété et spolier les propriétaires existants. La propriété découle des facultés de l’individu à produire des biens et des services, la législation n’est là que pour la garantir et définir le cadre dans lequel elle peut être utilisée et échangée (ce qui peut être délicat lorsqu’il s’agit de la propriété intellectuelle).

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