XXV. A M. F. BASTIAT REDACTEUR EN CHEF DU LIBRE-ECHANGE

Ce que vous proposez revient donc à ceci: Décourager les bonnes industries pour encourager les mauvaises.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 134 à 141
25 décembre 1847

Nous avons ici une lettre de Victor Considérant et la réponse correspondante de Frédéric Bastiat. Dans sa lettre, le premier se targue d’être protectionniste et accuse le deuxième d’être anti-protectionniste. Mais il annonce en même temps vouloir supprimer la douane, y compris dans ses aspects fiscaux tout en accusant Frédéric Bastiat d’être contre le libre-échange puisqu’il n’en fait pas son cheval de bataille.

Dans sa réponse, ce dernier montre l’absurdité qu’il y a à vouloir supprimer des entrées fiscales tout en promettant de créer de nouvelles sorties. En effet, lorsque Victor Considérant se dit protectionniste, il indique sa volonté de soutenir certaines industries grâce à des subventions. C’est là que s’inscrit la citation d’aujourd’hui qui dénonce les subventions à l’industrie qui, dans la mesure où elles ne consisteraient pas à voler les pauvres pour donner aux riches (taxer les artisans pour subventionner une industrie prospère), consistent donc à prendre l’argent de ceux qui créent de la valeur pour le donner à ceux qui en détruisent.

Frédéric Bastiat avait déjà expliqué la problématique liée aux subventions dans son adresse aux électeurs de St Sever en 1846 et reviendra plusieurs fois dessus, notamment dans le dernier pamphlet de Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas.

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