II. LIBRE-ECHANGE

Nous demandons que nous nos concitoyens, libres de travailler, soient libres d’échanger le fruit de leur travail.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 4 à 7
19 décembre 1846

Déjà à l’époque, le terme “libre-échange” était attaqué comme un gros mot (aujourd’hui, la mode est plutôt à l’attaque du terme “globalisation” mais c’est à peu près la même chose). D’aucuns voulaient alors louvoyer et éviter de faire peur au public en masquant cet objectif noble de l’association pour la liberté des échanges. Bien entendu, Frédéric Bastiat refuse catégoriquement: son but n’est pas de tromper le peuple pour arriver à ses fins mais bien de le convaincre du bien-fondé de sa démarche.

Il explique donc en trois pages pourquoi son but est noble. La citation d’aujourd’hui le résume bien. La multiplication des réglementations fait qu’aujourd’hui, même la première proposition qui consiste à constater que les individus sont libres de travailler n’est peut-être plus vraie; elle n’en reste pas moins un objectif noble. Nous devrions tous avoir le droit de travailler comme bon nous semble (si je suis un coiffeur non qualifié, il est possible que je ne trouve pas de clients, mais je ne devrais pas être interdit d’ouvrir un salon de coiffure pour la simple raison que je n’ai pas de Certificat d’Aptitude Professionnelle). Partant de là, on voit mal comment justifier que si je produis un service, je n’aie pas le droit de le vendre à qui je l’entends si l’acheteur est d’accord avec le prix demandé (sous condition qu’il n’y ait ni fraude, ni tromperie sur le service) ou que si je me trouve en position d’acheteur, le gouvernement en interdise la vente.

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