DE LA REPARTITION DES RICHESSES

Le principe d’action, l’aspiration vers le mieux n’est pas dans la science mais dans l’humanité.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 440 à 451
Juin 1846

Voici une revue du livre de François Vidal De La Répartition des Richesses qui commence par une critique acerbe. Manifestement (je n’ai pas lu l’ouvrage en question), François Vidal attaque avec virulence la position libérale, ce qui fait réagir Frédéric Bastiat avec virulence. Il lui attribue l’injonction “la belle science qui se résume en une négation: ne rien faire” avant de montrer que, oui, l’objectif de l’économie n’est pas de définir ce que doit faire le gouvernement mais d’indiquer les conséquences de ses actes et décisions. La politique du laisser-faire ne préconise pas de ne rien faire mais demande au gouvernement de ne pas mettre ses gros doigts boudinés là où ce n’est pas son rôle.

Frédéric Bastiat se gausse ensuite de l’auteur qui affirme comme moi qu’il est pour la paix et contre la misère, ou plutôt que “il faudra proportionner la production aux moyens de consommation […] organiser puissamment le travail […] combiner un bon mécanisme industriel…” et autres bonnes intentions chères à tous les constructivistes.

C’est après avoir illustré l’impossibilité de mettre en place un système comme en rêvent les constructivistes (ou plutôt, “des systèmes” dans la mesure ou il y en a autant que de publicistes prêts à imposer leurs propres idées) que Frédéric Bastiat expose avec la citation du jour pourquoi le reproche qu’ils font à la science économique (ne pas donner de “solution”) les conduit à se fourvoyer. Cette idée sera reprise avec force par Ludwig von Mises dans son Magnus Opus, L’Action Humaine (disponible gratuitement en anglais ici).

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