Nous ne connaissons d’autre organisation possible du travail dans un pays libre que la liberté se rétribuant d’elle-même par la concurrence, par la capacité, par la moralité.
Alphonse de Lamartine, cité par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 406 à 428
Février 1845
Cette longue lettre a été écrite à destination d’Alphonse de Lamartine, alors député, suite à sa prise de position en faveur du Droit au Travail (ce qui conduira quelques années plus tard à la triste expérience des Ateliers Nationaux). Frédéric Bastiat qui admire fort cet homme de lettres lui fait le reproche de l’incohérence. Après avoir fait son éloge dans lequel il explique pourquoi les libéraux comme les socialistes cherchaient à le rallier à leur propre cause, il indique comment Lamartine tente de choisir ce qu’il est convenu d’appeler “la troisième voie” (qui pourrait donc être appliqué à tous ses successeurs dont le dernier en date était Tony Blair).
Il y montre en s’appuyant sur ses positions comment Lamartine fait régulièrement l’éloge de la liberté et s’oppose aux constructivistes de tous bords pour finalement ne pas choisir et croire qu’il est possible de prendre aux uns et aux autres ce qui lui plaît le plus. Il dénonce également certaines positions dans lesquelles Lamartine reproche aux économistes, qui cherchent à s’appuyer sur des faits, de ne pas avancer de propositions utopiques comme le font les constructivistes (utopies reconnues comme tel).
La citation du jour reprend une des positions de Lamartine qui, selon Frédéric Bastiat, résume assez bien la position des libéraux et le convainc de l’erreur dans laquelle il se fourvoie quand il la remet en cause. Frédéric Bastiat appuie sa conviction en rappelant que: “un principe est de tous les temps, de tous les lieux, de tous les climats et de toutes les circonstances.”