LETTRES A M. FELIX COUDROY

Diriger le journal, faire un cours à la jeunesse des écoles, cela ne vaut-il pas mieux que d’être député ?

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 78
Lettre datée août 1847

Trois avant sa mort, Frédéric Bastiat commence à être malade: dans cette lettre à son ami Félix Coudroy, il se rassure à propos de son passage sur terre. La postérité a jugé et prouve sa lucidité. Bien qu’il fut député un an après cette lettre, ce n’est pas cette fonction que l’on retient de lui mais bien ses écrits qu’il a continué à peaufiner jusqu’au triste noël de 1850.

Nous sommes tous en sursis et la modestie dont il fait preuve ici devrait tenir de leçon de vie. Combien d’hommes politiques français de ces deux derniers siècles sont plus importants que Frédéric Bastiat? Que réservent les deux siècles à venir de cette mémoire? C’est en tant qu’individus que nous apportons notre pierre à l’édifice de l’humanité et ne nous y trompons pas: la célébrité qu’apporte une élection relève plus de la vanité que de notre valeur sur cette terre.

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