La science économique ne serait pas possible si elle n’admettait comme valeurs que les valeurs judicieusement appréciés.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 154 à 166
Harmonies Economiques, pages 140 à 206

Après avoir expliqué son point de vue sur la valeur du diamant, Frédéric Bastiat poursuit avec une série d’exemples pour montrer comment, selon lui, la valeur de toute chose réside dans le service qui est associé.

J’ai choisi la citation du jour en raison de l’incompréhension qu’elle suscite régulièrement de la part du public quand il est confronté à certains phénomènes économiques. Ce qui nous est dit ici est que le monde est pétri d’erreurs mais que ce n’est pas une bonne raison pour dénigrer la science économique quand elle cherche à l’expliquer. L’approche scientifique nécessite de poser des hypothèses et ce n’est pas en se fondant sur les exceptions que l’on peut élaborer une théorie. En l’occurence, il reconnaît que la fraude existe (de manière intéressante, il dénonce à demi-mots les indulgences vendues par l’église catholique alors qu’il est croyant lui-même) et que, si elle doit être combattue, il ne suffit pas de dénoncer les dérives qu’elle entraîne pour en conclure que la théorie économique ne tient pas debout. 

De nos jours, certains phénomènes de prix sont régulièrement dénoncés par le grand public comme particulièrement amoraux au point d’en devenir immoraux mais il s’agit souvent de situations dans lesquelles, par ignorance, le grand public tente de tuer le messager au lieu de comprendre quelle est la vérité économique sous-jacente.

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