La richesse des hommes, c’est l’abondance des choses.
Frédéric Bastiat
Sophismes Economiques, Première série, pages 5 à 14.
Cette proposition paraît évidente mais Bastiat montre comment les actions des hommes peuvent aller à son encontre. Il dénonce également l’idée fausse selon laquelle la richesse et la monnaie constituent la même chose (erreur encore assez commune au XXIème siècle et source de bien des malentendus).
Un point intéressant à noter de cette première réflexion est que Frédéric Bastiat, soutenu par Montaigne, montre comment le point de vue du consommateur constitue la clé de la compréhension des échanges (et donc de la catallaxie chère à Mises et Hayek au XXème siècle), ce qui explique pourquoi on parle de “société de consommation”, terme souvent mal compris qui décrirait une société dont l’objectif unique est de consommer, ce qui n’est pas le cas.
Ce que ce terme implique, c’est la primauté de la consommation sur la production ou, autrement dit, le fait que l’individu produit afin de consommer.