Je ne suis qu’un pionnier, commençant avec des instruments fort imparfaits.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 437 à 439
19 mai 1850

Le premier volume des Harmonies Economiques a été publié en février 1850. Dans cette lettre, Frédéric Bastiat constate l’accueil limité qu’il reçoit. C’est certainement avec douleur qu’il fait se constat mais il tente de se réjouir du fait que, “si elles valent la peine”, le temps permettra d’en faire la renommée grâce à certains lecteurs économistes qui ne manqueront pas de développer les idées qu’on y trouve.

C’est l’objet de la citation d’aujourd’hui par laquelle Frédéric Bastiat montre que la science économique est nouvelle (moins de cent ans, si La Richesse des Nations est prise comme point de départ) et par conséquent, encore peu explorée et mal comprise. Il cite dans sa lettre Roger de Fontenay, à qui il écrira deux mois plus tard au sujet de la connaissance qui se construit sur la connaissance des anciens.