LETTRE A M. DE FONTENAY

Les horizons économiques n’ont pas de limites: en apercevoir de nouveaux, c’est mon bonheur, que je les découvre ou qu’un autre me les montre.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome I, page 204
Lettre du 3 juillet 1850

Suite à la publication des Harmonies Economiques, Frédéric Bastiat doit faire face à certaines critiques qui lui sont faites. La citation du jour répond à l’argument qui consiste à critiquer certaines idées nouvelles par le simple fait qu’elles contredisent des idées d’illustres prédécesseurs. En l’occurence à propos de la valeur qui, on le sait aujourd’hui, avait été mal comprise par d’immenses économistes comme Adam Smith.

Ce que nous indique cette citation, c’est que la connaissance s’appuie sur la connaissance passée (ce qui n’exclut pas qu’elle s’y oppose parfois) et que par conséquent, la connaissance future s’appuiera sur la connaissance présente (ce qui n’exclut pas qu’elle s’y opposera parfois). Restons humbles: être celui qui découvre une explication seul ou parce que quelqu’un l’explique n’est pas ce qui importe; ce qui importe, c’est que la connaissance gagne du terrain tous les jours et que c’est infini. 

Leonard Read reprendra cette idée dans son livre The Path of Duty (disponible gratuitement en anglais) quand il écrit à propos des limites de la connaissance: “Plus la connaissance d’un individu s’étend, plus il réalise l’étendue de son ignorance”.

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