Laissez faire s’applique ici aux choses honnêtes, l’Etat étant institué pour empêcher les choses déshonnêtes.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, page 237
Jacques Bonhomme, 11 juin 1848
Autre article extrêmement court de ce premier numéro de Jacques Bonhomme qui en moins d’une page est un plaidoyer pour l’approche libérale du laissez-faire qui se justifie ici de manière évidente. A la citation d’aujourd’hui, Frédéric Bastiat ajoute que “il faut que l’Etat laisse faire ou empêche de faire”. A ces deux options, on pourrait ajouter que l’Etat peut ordonner de faire mais nous sommes alors en dictature et non seulement, Frédéric Bastiat n’envisage pas cela comme une aspiration mais Friedrich Hayek montrera dans son adresse donnée lors de la remise du prix Nobel (que l’on trouve en page 66 de ce petit livre en anglais) il y a cinquante ans maintenant que c’est une option vouée à l’échec.
A ceux des démocrates qui réclament le suffrage universel mais pensent que laisser faire le peuple ne peut conduire qu’au chaos, à l’erreur ou à l’horreur, il adresse cette conclusion sans appel sur leurs incohérences: “ces mêmes hommes que vous jugez aptes à gouverner les autres, vous les proclamez inaptes à se gouverner eux-mêmes!”