D’où il suit que les lois qui bornent les Échanges sont toujours nuisibles ou superflues.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 93 à 139
Harmonies Economiques, pages 113 à 118

Cette troisième partie est consacrée aux “bornes de l’échange”: Frédéric Bastiat explore qu’elles en sont les limites et, sans la nommer ainsi, pose la problématique des coûts de transactions.

Il déduit logiquement de sa réflexion que “l’Échange s’étendra indéfiniment, tant que l’effort exigé par lui sera moindre que l’effort par lui épargné”. Et c’est effectivement ce que l’on a pu observer avec le développement des échanges internationaux ces dernières années: avec la baisse des barrières douanières et la baisse des coûts des transports maritime et aérien, un nombre incroyable de biens qu’il était rentable de produire localement se sont trouvés coûter moins cher sur les marchés internationaux, grâce à la baisse des coûts de transaction (un peu à cause de la hausse des coûts de production dans les pays développés également). 

Ce que vivait Frédéric Bastiat et que nous pourrions bien revivre après l’avénement de Donald Trump et ses attaques contre le libre-échange, c’est l’intervention des gouvernements en vue de modifier cette optimisation par l’échange initiée par les acteurs économiques libres d’agir selon leur volonté. La mise en place de droits de douane a pour effet immédiat d’augmenter les coûts de transaction et de rendre certains échanges trop onéreux: c’est alors nuisible à l’économie dans la mesure où un échange qui aurait permis de dégager de la valeur n’a pas lieu. Par-contre, si une limite est placée quand les coûts de transaction sont déjà prohibitifs, elle n’a alors aucun effet, les transactions n’ayant pas lieu avant la mise en place de la nouvelle barrière à l’entrée. C’est ce que souligne la citation d’aujourd’hui.

Autres citations choisies sous Echange:
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