IV. ECHANGE.

Dans l’isolement, nos besoins surpassent nos facultés.
Dans l’état social, nos facultés surpassent nos besoins.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VI, pages 93 à 139
Harmonies Economiques, pages 93 à 95

Fédéric Bastiat débute ce chapitre en nous prévenant qu’il faudrait consacrer à l’échange un livre plus important encore que les Harmonies Economiques elle-mêmes! Il a dû être entendu par Ludwig von Mises qui a consacré un peu plus de quatre cent pages au sujet (la catallaxie – partie IV) dans L’Action Humaine.

Je vais retenir sept citations de ce chapitre, la première concluant l’introduction. Ce que nous dit l’auteur en trois pages fort denses et dont je ne saurais trop recommander la lecture, c’est que l’échange qui est au cœur de la science économique est également au cœur de la société, un attribut essentiel, voire même déterminant, de cette dernière (pas d’échange sans société ni de société sans échange).

Selon lui et contrairement à ce que pensait Rousseau, la société constitue l’état naturel de l’homme et la citation du jour, si elle est vraie, le prouve. En effet, si nos besoins surpassaient nos facultés, l’homme ne serait pas viable: Bastiat utilisera plus tard le personnage de Robinson Crusoë pour soutenir cette hypothèse. Le deuxième terme de la proposition en exergue explique quant à lui pourquoi la société humaine a progressé constamment depuis la nuit des temps et pourquoi elle continuera de progresser à l’avenir. Ce que les pages suivantes vont tenter de montrer, c’est que l’échange est le moteur de l’état social et que le fait que celui-ci permet d’aller au-delà de nos besoins, l’échange (libre) est indispensable au progrès.

Autres citations choisies sous Echange:
Pages 93 à 95 – Pages 95 à 108 – Pages 108 à 113 – Pages 113 à 118 – Pages 118 à 125 – Pages 125 à 135 – Pages 135 à 139

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