Son intérêt, sa réputation, sa gloire ne sont jamais mis par lui en balance avec l’intérêt de la justice et de l’humanité.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 425 à 426
7 octobre 1848
Dans cette lettre écrite pendant un voyage de retour d’Angleterre, Frédéric Bastiat évoque Richard Cobden qu’il y a de nouveau rencontré et qui se trouve dans un creux de popularité. La citation d’aujourd’hui fait référence à lui. Elle traduit le degré d’intégrité intellectuelle qu’avait le grand homme.
Un autre point intéressant est le sentiment de Frédéric Bastiat qui s’accorde avec Richard Cobden pour penser que le pays “est plus près du désarmement aujourd’hui qu’il n’était près du free-trade quand il fonda la ligue”. C’est remarquable dans la mesure où le succès de la ligue à faire tomber les lois céréales était alors avéré. Par ailleurs, c’est une démonstration supplémentaire de ce qui motive les libéraux: contrairement à ce que pensent leurs détracteurs, la motivation des libéraux n’est pas l’enrichissement personnel (qui peut bien entendu constituer un effet de bord bienvenu) mais le bien-être de l’humanité qui passe notamment par la paix. Cette dernière est au cœur des préoccupations libérales, comme j’ai pu le signaler avec ma citation apocryphe préférée.