Vraiment la France se crée des embarras et des entraves pour avoir le plaisir d’en faire les frais.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 405 à 406
25 décembre 1849
Dans cette lettre, Frédéric Bastiat rend compte de démarches qu’il effectue pour utiliser le méandre administratif, manifestement à la demande de Bernard Domenger. Il s’agirait d’une part d’obtenir une autorisation pour une transaction immobilière entre la commune de Mugron et un particulier (“affaire de l’hospice”) et d’autre part d’une subvention de 1000 francs (environ 300 grammes d’or à l’époque, soit 30000 euros aujourd’hui mais dans une économie beaucoup plus pauvre) que Bastiat annonce pouvoir obtenir mais pour un montant inférieur.
L’une comme l’autre démarche ne le satisfont pas: il trouve ridicule que des autorisations à Paris soient nécessaires pour des transactions locales (le processus décisionnel est clairement mal placé) et, s’il ne précise pas ce qu’il pense des subventions en général (ce qu’il a fait à plusieurs reprises par le passé), il trouve que celle dont il est question (300000 francs à répartir à travers la France – 100kg d’or) est bien coûteuse à gérer au vu du bénéfice attendu. C’est l’objet de la citation d’aujourd’hui qui constate les dégâts causés par la réglementation en général et qui ne vont que s’amplifier sur les 175 années qui vont suivre.