Les choses iraient merveilleusement si tout le monde voulait penser comme moi. Cela revient à ceci: si nous étions d’accord, nous nous accorderions.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 361 à 368
Mai 1850?
Cette ébauche publiée le 3 juin 1860 dans l’Economiste belge n’est pas datée. Certains indices dans le texte font penser qu’elle a été écrite en mai 1850 (référence à mai 1852 et au mandat présidentiel unique devant s’achever deux ans plus tard, en 1852).
Après une introduction dans laquelle Frédéric Bastiat dénonce les constructivistes dans la bouche desquels la citation d’aujourd’hui prend sa place, il écrit un discours qu’il aimerait entendre prononcé par Louis Napoléon Bonaparte, alors président de la seconde république. Dès l’été 1849, des manœuvres politiques visaient à abroger la limitation à un seul mandat à la présidence prévue par la Constitution de 1848. Ces manœuvres échoueront législativement en 1851 et conduiront au Coup d’Etat du 2 décembre 1851, après la mort de Frédéric Bastiat. Les trois “conseils” que Frédéric Bastiat voudrait entendre de la part du président de la république étaient:
- Confirmation du mandat unique prévu par la constitution
- Description du rôle de l’exécutif
- Description de ce que devrait être la séparation des pouvoirs
Il n’a pas été entendu mais ce plaidoyer pour une constitution véritablement libérale qui autorise à user “de tous les droits des individus: pourvu que vous respectiez ces mêmes droits en autrui” reste d’actualité et constitue un idéal auquel j’adhère.