55. SOUS LA REPUBLIQUE – XVI – ENTRAVES ET TAXES

Là, chaque expérience, chaque effort pour réaliser le bien par l’intervention de l’Etat, aboutit à une déception.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome VII, pages 234 à 235
La République française, 6 mars 1848

La citation d’aujourd’hui fait référence au Royaume-Uni. Frédéric Bastiat énumère quatre exemples, que ce soit de politique industrielle en Angleterre, de politique institutionnelle en Nouvelle-Zélande ou de politique extérieure avec le Portugal et le Brésil, pour montrer qu’elle se terminent en eau de boudin après avoir coûté cher et avant de coûter plus cher encore car les taxes levées pour conduire ces politiques ne seront pas abolies. C’est une triste vérité que si une politique désastreuse peut-être abolie (toujours trop tard car il faut que le désastre soit grand pour convaincre le gouvernement de son erreur), il est encore plus difficile de revenir sur les taxes et les intérêts particuliers qui ont été créés.

Dans cet article, Frédéric Bastiat qui pense que ces désastres vont avoir des conséquences pour le gouvernement anglais, s’inquiète de ce que la seconde république paraît s’engager dans la même voie, le désir de faire le bien au-delà de ce qu’il est possible de faire étant caractéristique des gouvernements constructivistes de la France. Il avait bien raison de s’en inquiéter et sur ce point, je serais bien en mal de citer un gouvernement français qui ne soit pas tombé dans le piège depuis.

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