REFORME COLONIALE EN ANGLETERRE

En abandonnant le monopole du commerce de nos colonies, nous ne ferons qu’échanger un privilège misérable, contre le privilège du commerce avec le monde entier.

Richard Cobden, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 497 à 507
Bradford, 15 février 1850

La Ligue contre les lois céréales a rencontré de nombreux succès, que ce soit l’abolition des lois céréales, la réforme des lois de navigation et la réforme des droits sur le sucre. Elle s’attaque maintenant à la réforme coloniale.

Il est clair que les libéraux sont opposés au régime colonialiste comme nous avions pu le voir à l’occasion de la colonisation de l’Algérie. Richard Cobden le dit sans ambiguïtés: “Nous devons reconnaître le droit à nos colonies de se gouverner elles-mêmes” et prend la décolonisation opérée aux Etats-Unis comme preuve de succès qu’il illustre par comparaison avec le Canada. La citation d’aujourd’hui insiste sur l’aspect économique de la colonisation et démonte l’argument mercantiliste des protectionnistes: avoir des colonies pour favoriser le commerce avec elles est néfaste car cela freine le développement commercial avec le reste du monde.

Une fois de plus, ce discours permet d’affirmer que la colonisation n’est pas un travers du capitalisme ou des libéraux mais bien une verrue sur la face des mercantilistes. Il est dommage que la décolonisation prit un siècle de plus et des bains de sang pour aboutir mais ce n’est pas la faute des libéraux qui avaient prédit son inéluctabilité.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *