Nous obéissons à la crainte que l’étranger, saisi d’un soudain accès de philanthropie, ne nous inonde jusqu’aux genoux de blé, de sucre, de vins, etc.
Richard Cobden, traduit par Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome III, pages 160 à 179
Drury Lane, 5 mai 1843
Les discours de Francis Augustus Cox et Richard Cobden sont traduits de cette septième réunion hebdomadaire à Drury Lane. Je n’en compte que six dans l’ouvrage de Frédéric Bastiat mais il est intéressant de constater que c’est le dernier ayant eu lieu au théâtre de Drury Lane en raison de l’opposition à la Ligue qui est parvenue à convaincre le directeur du théâtre de ne plus accueillir ces réunions.
Le discours du révérend Francis Augustus Cox s’étend sur la question de la légitimité des ministres du culte à rallier la cause du libre-échange. Ils ont en effet été l’objet de critiques quant à leur position sur ces questions qui ne sont pas d’ordre religieux. Sa défense est que le souci d’un ministre du culte porte sur l’humanité et que l’objectif de l’abrogation de la Loi Céréale est justement d’améliorer la condition du peuple et, par extension, de l’humanité tout entière. Une cause juste ne saurait donc pas lui être étrangère.
Le discours de Richard Cobden revient d’une part sur le monopole et les luttes qui ont pu être menées 250 ans auparavant contre celui-ci. La citation d’aujourd’hui tirée de ce discours fait référence au sophisme de la balance du commerce. Après avoir considéré l’argument des protectionnistes qui réclament une “réciprocité” par le biais de traités de commerce avant toute baisse des droits de douane, il réitère sa position qui est de réclamer la suppression unilatérale des restrictions en montrant l’absurdité qu’il y a de s’inquiéter d’un déséquilibre de la balance commerciale.