Les importations d’un peuple sont les jouissances qu’il se procure, et ses exportations sont le paiement de ces jouissances.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 216 à 219
24 janvier 1847
C’est à l’occasion d’un discours de Paul de Noailles que Frédéric Bastiat revient sur le thème de la balance du commerce. Est-il utile de rappeler que c’est un des dadas des protectionnistes et des mercantilistes? Ces derniers qui se concentraient sur les quantités d’or entrant ou sortant du pays, lui ont assigné le signe “moins” lorsque la quantité d’or sortant du pays était supérieure à la quantité d’or y entrant et c’est la source principale de l’erreur consistant à voir une balance du commerce “négative” comme un fléau, y compris de nos jours.
La citation d’aujourd’hui (reconnue depuis au moins 175 ans maintenant – mais expliquée par Adam Smith dès 1776!), remet l’église au milieu du village. Les exportations constituent le coût du commerce international et les importations constituent son objectif. Une fois cette proposition comprise, on voit l’absurdité des politiques restrictives qui visent toutes à limiter les importations et favoriser les exportations. Qui pourrait, en connaissance de cause, vouloir favoriser les coûts pour limiter les bénéfices du commerce? La seule réponse valable à cette question est que les protectionnistes et les hommes politiques qui les soutiennent ne comprennent rien au commerce international, devraient se taire et rester chez eux!