XXXII. L’ANGLETERRE ET LE LIBRE-ECHANGE

Notre conviction est qu’un peuple qui adopte le régime restrictif se précipite dans une politique antisociale et en même temps fait pour lui-même un mauvais calcul.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 177 à 185
6 février 1847

Frédéric Bastiat revient sur les attaques faisant de lui un suppôt de l’Angleterre et s’efforce ici de décrire et montrer les travers du mercantilisme. Il rappelle que le système mercantile “a dominé les esprits pendant des siècles” alors que “il est manifeste que l’action de chacun y est antagonique à l’action de tous”. Son optimisme et son amour de l’humanité ne peut accepter que ce soit donc une solution de progrès.

Plutôt que de s’étendre sur les bienfaits de la liberté, il insiste donc dans cet article sur les méfaits du protectionisme. Il y explique comment l’Angleterre a, comme tous les autres pays, conduit une politique mercantiliste depuis toujours et que, si elle est en train de changer d’idées, ce n’est pas parce que ça lui a réussi (les faits semblent le confirmer vu qu’elle était la plus grande puissance économique du monde à l’époque) mais bien qu’elle s’est rendue compte des limitations inhérentes au mercantilisme et de la supériorité du libéralisme. Vouloir engager la France dans la même voie n’est pas une trahison mais la reconnaissance des erreurs qui ont entachées les relations internationales depuis la nuit des temps.

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