Quoi! C’est ainsi qu’on traite la question des subsistances?

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 110 et 111
18 avril 1847

Voici une satire extrêmement courte dans laquelle Frédéric Bastiat montre d’une part le cercle vicieux dans laquelle peut entrer une économie qui subit une pénurie (ici, la hausse du prix de la nourriture entraîne une baisse de la consommation des autres produits qui entraîne donc une baisse des salaires, multipliant les souffrances liées à la hausse initiale du prix). Il est évident que si une politique économique doit être menée, l’objectif doit être de sortir du cercle vicieux pour entrer dans un cercle vertueux (c’est l’objet derrière la théorie soutenant une relance keynésienne par exemple).

Cependant, la citation du jour fait suite à la surprise d’un marin découvrant la situation à qui l’on expose la position des différents organes de presse qui soutiennent des politiques diamétralement opposées à leurs habitudes. La raison en est que les motivations des uns ou des autres ne consistent pas à se préoccuper de la situation de pénurie mais d’agir en fonction d’intérêts politiques sans rapport avec le sujet (ici, le mariage d’un prince).

Frédéric Bastiat dénonce ici encore l’absence d’intégrité du corps politique et de ses soutiens dans la presse qui se moquent de la vérité et cherchent seulement à accroître leurs pouvoirs.