XIII. DE LA LIBRE INTRODUCTION DU BETAIL ETRANGER

En fait d’aliments, l’essentiel est d’en avoir, et non point de les produire par tel ou tel procédé.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 68 à 71
14 mars 1847

“Que les éleveurs fassent de la viande, mais qu’ils nous laissent la liberté d’en faire à coups de hache, d’aiguille, de plume et de marteau, comme nous faisons l’or, le café et le thé”. Cette explication qui suit immédiatement la citation du jour montre la profonde incompréhension qu’ont les protectionnistes du commerce extérieur. Un argument qu’ils croient “massue” pour restreindre les importations est qu’elles suppriment du travail “national”. Or les étrangers, lorsqu’ils ne sont pas philanthropes, attendent quelque chose en retour des biens qu’ils fournissent. Ce “quelque chose” se traduira nécessairement en travail “national” et il n’est pas indispensable de mettre en place une politique restrictive du commerce extérieur pour qu’il s’équilibre (y compris à travers les transferts de capitaux si nécessaires).

Le complément de la citation en exergue est particulièrement intéressant à mes yeux car il est précurseur de l’idée-force de David Friedman lorsqu’il compare l’innovation et le commerce en utilisant l’allégorie du port de San Francisco, la “machine à transformer le blé en automobiles”.

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