VI. REFLEXIONS SUR L’ANNEE 1846

On a recours, pour nourrir le peuple, à cette même liberté qui, disait-on, est un principe de souffrance et de ruine.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 22 à 25
30 janvier 1847

En trois pages, Frédéric Bastiat montre la puissance du marché libre grâce à la formation des prix. Il donne en exemple (réel ou imaginé, peu importe) un cas simple de pénurie sur un marché créée par la réglementation (en l’occurence la mise en place d’un prix plafond sur le transport) et montre comment seul un marché libre qui permet aux entrepreneurs de générer des profits permet de réallouer les ressources de manière à ce que la demande soit satisfaite (et donc qu’il n’y ait plus de pénurie). Guillaumin mentionne en note de bas de page que ce thème sera repris dans le Chapitre VI. Les Intermédiaires  de Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas: je ne saurais trop conseiller de le lire.

Ce qui l’a inspiré est le fait que les gouvernements anglais et français ont tenté de lutter contre les famines de l’époque en libéralisant provisoirement le marché du blé. C’est aussi ce qui motive la citation d’aujourd’hui par laquelle il dénonce l’absurdité des lois restrictives que l’on suspend ou supprime lorsqu’on recherche l’abondance, ces suspensions étant bien la preuve que ces lois allant à l’encontre de la liberté, vont à l’encontre de l’intérêt général.

Il en profite également pour placer son argument contre l’interventionnisme qui peut paraître expéditif en cas de crise car “si le premier effet de l’action gouvernementale est de vaincre l’obstacle présent, le second est d’éloigner et de paralyser toutes les forces individuelles, toute l’activité commerciale.”

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