Sous prétexte de défendre le salaire des ouvriers, vous défendez vos profits.
Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 12 à 15
13 décembre 1846
Dans cet article, Frédéric Bastiat fait face au reproche qui lui est fait de se battre contre des généralités plutôt que contre des faits. Il y explique que les faits en eux-mêmes ne suffisent pas et que le raisonnement est indispensable pour se battre contre les idées protectionnistes, tout en relevant un certain nombre de faits pour illustrer ce qu’il entend.
Il termine en dénonçant les protectionnistes qui utilisent l’argument du bien commun pour mettre en place des politiques qui ont pour effet quelques bénéfices particuliers au détriment du bien commun.
La citation d’aujourd’hui reprend cette accusation mais pourrait être étendue au-delà des politiques cyniques des protectionnistes. Elle traduit le fait que la raison de mettre en place une politique, que ce soit avec une bonne intention ou une intention cachée, ne garantit en aucun cas son résultat et que seuls les faits peuvent permettre d’en juger. C’est ce que Thomas Sowell dénoncera quand il écrit (en anglais, ici): “S’il est une leçon à retenir de l’histoire des idées, c’est que les bonnes intentions ne préfigurent en aucun cas leurs conséquences dans la réalité.”