III. BORNES QUE S’IMPOSE L’ASSOCIATION POUR LA LIBERTE DES ECHANGES

Le mot liberté implique de lui-même absence de fraude et de violence; car la fraude et la violence sont des atteintes à la liberté.

Frédéric Bastiat
Œuvres Complètes, tome II, pages 7 à 11
3 janvier 1847

Après avoir formé l’Association pour la Liberté des Echanges, certains reproches lui ont immédiatement été adressé. Frédéric Bastiat répond ici à deux d’entre eux: non, la liberté n’est pas l’anarchie et non, l’objectif n’est pas de supprimer l’impôt et par là, le gouvernement. Sur ce deuxième point, il fait une remarque intéressante sur la manière de distinguer le droit de douane protecteur, qu’il combat du droit de douane fiscal, qui n’est pas mauvais en soi. Cette différence, c’est que “moins le produit étranger entre, plus le droit protecteur atteint son but” alors que “plus le produit étranger entre, plus le droit fiscal atteint le sien”.

La citation d’aujourd’hui, elle, découle du simple fait que lorsqu’un libéral défend la liberté, il s’agit aussi bien de la sienne que de celle d’autrui. L’objectif n’est pas de s’octroyer un blanc-seing pour faire n’importe quoi soi-même en ignorant les autres mais bien de mettre en place un cadre institutionnel dans lequel chacun d’entre nous peut s’épanouir. Warren Meyer exprimera plus tard cette approche avec ce qu’il nomme la “Première Règle de Gouvernement”, à savoir, “Ne jamais octroyer un pouvoir à votre propre gouvernement qu’il n’est pas acceptable d’octroyer à votre opposant”.

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